Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle

« Je découvrais aussi l’école comme le cœur de l’entreprise républicaine, le lieu où on professe la perfectibilité indéfinie et la prise de l’homme sur son destin. Ma petite école de Plouha n’usait pas de termes aussi vastes, elle n’en délivrait pas moins la même promesse. »
— Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009

La création de l’Institut national supérieur de l’Éducation artistique et culturelle répond à la volonté conjointe des signataires de sa convention de création de converger vers l’objectif fixé par l’État et confirmé par la Région Bretagne qui est d’atteindre le 100% EAC, c’est à dire de permettre à tous les élèves d’être, au cours de leur scolarité, en contact avec des dispositifs d’éducation artistique et culturelle. Cette démarche appelle une évaluation qui passe par l’observation et la production de connaissances en sciences humaines et sociales.

Les missions de l’institut en matière de recherche et d’innovation consistent notamment à :

• Coordonner un réseau de recherche et d’études sur l’EAC au plan national, en lien notamment avec les chercheurs experts des établissements sous tutelle des ministères concernés
• Structurer une équipe de recherche au sein de l’institut en s’appuyant sur une formation doctorale et de niveau Master.
• Organiser des rencontres et des séminaires sur les pratiques et innovations en EAC ouvertes aux experts notamment issus des délégations académiques à l’action culturelle et des directions régionales des affaires culturelles (DAAC et DRAC).
• Travailler en lien avec les laboratoires de recherche du Cnam (…).
• Développer des recherches spécifiques en « living lab » via des expérimentations in situ sur le territoire d’implantation de l’institut, en réalisant des mesures d’impact en lien avec les départements « études et prospective » des deux ministères.

La ville de Guingamp compte 7000 habitants et accueille 7000 élèves dans ses 8 groupes scolaires, 3 collèges, 2 lycées généraux et technologiques, 4 lycées professionnels et 1 lycée agricole : la ville augmente sa population chaque jour d’élèves provenant de son territoire environnant, caractérisé par une aire urbaine étendue et la proximité de communes rurales.

En déployant un living-lab de l'EAC, il s’agit de faire de Guingamp un laboratoire à ciel ouvert qui se caractérise par le partenariat construit avec et pour l’ensemble des acteurs de l’EAC (DAAC, DRAC , collectivités territoriales, communauté éducative, structures et événements culturels, artistes, élèves et familles) autour de dynamiques d’observation qui sont qualitatives et quantitatives. L’approche tient ainsi compte  de la nécessité d’une observation qui porte sur des élèves « vécus » et non « modèles » et sur l’association de partenaires dans la démarche d’évaluation de dispositifs d’EAC déjà éprouvés ou eux-mêmes expérimentaux (dont les kits produits par l’Inseac).

« Le développement de l’éducation artistique et culturelle doit faire l’objet de travaux de recherche et d’évaluation permettant de cerner l’impact des actions, d’en améliorer la qualité et d’encourager les démarches innovantes. »
— Article 10 de la Charte pour l’EAC.

Réunion d’installation du living-lab de l’EAC en présence des acteurs de l’éducation artistique et culturelle de Guingamp et des partenaires déjà engagés avec l’Inseac sur le territoire, le 19 mai 2021 au Lycée Auguste Pavie, Guingamp