Journée d’échange et de rencontre autour de l’exposition « Les Yeux Ouverts » le 9 novembre de 14h à 21h à GwinZegal, en partenariat avec l’INSEAC
Le mercredi 9 novembre, à partir de 14h, temps d'échanges autour de l'éducation artistique à GwinZegal.
14 h - 15 h 30 : découverte de l’exposition Les yeux ouverts, présentation des travaux accompagnée des médiatrices, des partenaires et des enseignants. Ce moment prendra la forme d'un retour d'expérience autour de chaque projet et permettra d'imaginer ensemble ceux de demain.
15 h 30 - 16 h 30 : rencontre avec les éditions L’Arachnéen.
Créé en 2005 par Sandra Alvarez de Toledo, L’Arachnéen s’est d'emblée fait connaître par un premier ouvrage hors norme : les Œuvres de Fernand Deligny, 1850 pages qui reconstituent le parcours d’un écrivain qui fut aussi un acteur majeur de l’histoire de l’éducation spécialisée et de la psychiatrie française du XXe siècle. Sa recherche a porté autant sur la langue que sur l’organisation d'espaces de vie, avec un véritable intérêt pour les expérimentations graphiques et cinématographiques. Son œuvre reste le principal fil rouge de L’Arachnéen, qui a publié depuis 7 autres livres liés à Deligny.
En filigrane des 27 livres publiés depuis (des objets, tous singuliers), on peut repérer quelques thèmes : l’enfance, la folie, la mémoire, les institutions, le travail, la vie des formes…
Le vif intérêt de L’Arachnéen pour les expériences pédagogiques alternatives qui donnent lieu à des formes, ou à des recherches artistiques menées avec des enfants, se manifeste dans deux autres publications que celles de Deligny : Enfantillages outillés de Fanny Béguery et Adrien Malcor, un ouvrage autour de l’imaginaire technique et de la pensée graphique d’écoliers (dans le cadre d’un projet avec Peuple et Culture Corrèze) ; et Journal d’un maître d’école. Un livre, conçu par Federico Rossin autour du film que Vittorio de Seta a tourné avec des adolescents de la banlieue de Rome en 1971, et qu’il a merveilleusement résumé ainsi : « Nous n’avons pas fait un film sur l’école, nous avons fait une école et nous l’avons filmée. »
16 h 30 - 17 h 30 : projection du premier épisode du Journal d’un maître d’école de Vittorio De Seta, temps d'échanges puis, projection des trois autres épisodes.
Tourné dans une école de la banlieue de Rome, avec les enfants du quartier dans leurs propres rôles, et diffusé deux ans plus tard à la télévision italienne. Les trois premiers épisodes furent suivis par une moyenne de 12 millions de spectateurs et le dernier par 20 millions. Le film, qui prend fait et cause pour les méthodes d’éducation nouvelle empruntées au pédagogue Célestin Freinet, et se présente lui-même comme une improvisation menée par le maestro avec les enfants, fut l’objet d’un débat à l’échelle nationale.
De ce film, édité en DVD pour la première fois, L’Arachnéen a tiré un livre qui décrit la fabrique technique et artistique du film, puis analyse les circonstances du renouveau éducatif italien. La spécificité de la situation italienne de l’époque n’empêche pas que les termes du débat sur l’école soient absolument actuels. Diario di un maestro est à la fois un témoignage, une fiction pédagogique et le modèle d’une utopie.
«La sidérante beauté du film tient précisément à cela : que l’apprentissage et la transmission prennent forme sous nos yeux, arrachés à la misère et à l’inaction des pouvoirs publics. Les visages expressifs des élèves, leur rage explosive, la confiance qu’ils finissent par reconquérir constituent la trame d’un des plus beaux poèmes de l’enfance du cinéma italien, à redécouvrir d’urgence.» le Monde 12 juin 2019
En partenariat avec l’Inseac (Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle)
Gratuit - Renseignements et réservation par mail : visite@gwinzegal.com ou par téléphone au 02 96 44 27 78.
Posté le 08/11/2022 par Nicolas PERRIGAULT